Détroit, sublime vieille dame
Détroit n’est pas le genre d’endroit qui fait rêver au premier abord. On ne connait souvent rien de cette ville mise à part le fait qu’elle nous renvoie à quelques références cinématographiques comme 8 mile sur Eminem ou au secteur de l’automobile avec Ford notamment.
En effet, surnommée Motor City, la ville de Détroit est née avec l’essor de l’industrie américaine, et s’est épanouie avec l’automobile. Là, je vous parle des années 1900-1930 et depuis, forcément beaucoup de choses ont changé. Criblée de dettes, Détroit a été, en 2013, la première grande ville du pays a être en faillite.
Alors oui, il est clair que Détroit a des allures de vieille ville souffrante. On y trouve de nombreux bâtiments abandonnés, des quartiers en périphérie délabrés (les nouveaux investisseurs ne s’étant concentrés que le centre-ville), et un taux de pauvreté parmi les plus élevés du pays, soit 36%.
Pourtant, que cette ville peut-être charmante, presque envoûtante. Dans ces quartiers, on aurait presque peur de croiser certains regards, tant on connaît la situation économique dont la ville se relève petit à petit. Malgré tout, c’est une telle dose de bonne humeur que la population a su m’offrir que ça en est presque déconcertant.
J’aime tellement les portraits que ça m’oblige (oui, pauvre de moi) à être à chaque fois au plus proches des populations, et j’adore ça. Mon passage à Détroit, vous le découvrirez en images principalement à travers des des portraits, ou des rencontres devrais-je dire.
L’une des plus belle que j’ai faite était celle du Cass Technical School Marching Band, une fanfare composée d’une cinquantaine de jeunes qui répétaient dans un parc à l’heure et à l’endroit où je décidais de faire une pause pour boire mon café.
Quelques minutes plus tard, après avoir discuté avec Markita, la personne qui semblait gérer tout ce petit monde, j’avais droit à un show privé, pour moi rien que pour moi. Vous trouverez donc dans la galerie des portraits de certains jeunes avec qui j’aurais eu l’occasion d’échanger un peu.
Une fois de plus, il faut sortir des sentiers battus pour profiter des endroits où l’on se rend. J’aime me rendre dans des endroits pleins de préjugés afin de pouvoir les démonter et d’essayer de faire comprendre, à travers quelques photos, que voyager ne doit pas seulement se limiter aux endroits « à la mode », aux plages et aux cocktails à moitié prix.
Détroit est une vieille ville qui, de tous ces complexes, n’essaient d’en tirer que le meilleur, sans pour autant les cacher.